Une enquête pour une disparue

(rp commencé ici :
http://drakenkill.forumotion.com/DragenKill-UndeadPARTIE-PUBLIC-c3/L-ambassade-f11/Pourvu-qu-elle-soit-la-t728-0.htm

Nous y voilà.

Les portes de la cité était grandes ouvertes.

Elle semblait pourtant accueillante cette ville et j’avais peine à croire que c’est ici que ma sœur avait trouvé la mort. Tout était calme, peut être trop d’ailleurs, mais il se faisait tard aussi et dans les rues il ne restait plus que quelques traînards qui pressaient le pas pour s’en retourner dans leur foyer.

Une auberge toutefois était illuminée et nous invitait à passer la porte pour venir nous réchauffer. Il est vrai que la nuit tombée avait apporté une chape de fraîcheur qui recouvrait nos manteaux de laines et faisait rougir nos joues.

Je regardais les Dragenkills qui avaient voulus m’accompagner dans cette quête pour retrouver celle qui avait vécu si longtemps chez eux et était partie un jour, sans jamais plus donner de nouvelles. Ils étaient fatigués, comme moi. Nous avions marché tout au long du chemin, sans jamais nous arrêter, sans jamais nous reposer, trop pressés d’arriver.

Dans leurs yeux, je lis la même volonté que moi, la même question qui les taraudait, le même désir d’en savoir plus. Sans plus attendre, je me dirigeais vers la porte de l’auberge et l’ouvrit d’un geste un peu trop brusque. Cela fit se retourner les deux nains attablés près de la porte mais mon regard était déjà porté sur le tavernier qui s’affairait près de son comptoir.

Je m’approchais près d’une table vide, un peu en retrait, dans le coin gauche de la salle et m’installa la première.

La taverne bruissait d'une certaine activité, Gwenwyfar allait continuer son chemin mais intriguée par le bruit de voix qui lui étaient inconnues elle entra voir qui étaient les visiteurs.

Hannibal était attablé avec trois jeunes femmes, alors que derrière le comptoir Caramiel (ou plutôt son ombre) fixait la scène.

Qui étaient donc ces trois jeunes femmes ? Etaient elles venues rejoindre le clan ?

Cette question fut bien vite dissipée quand Gwenwyfar en s'approchant remarqua qu'elles portaient toutes trois le blason des Dragenkills.

Le problème devait être important pour que trois Dragenkills aient fait le chemin jusqu'ici. L'une d'entre elle était une prêtresse que Gwenwyfar apercevait parfois au cercle des temples : Aeris, la seconde portait les insignes de chef, quant à la troisième elle n'aurait su dire.

Bonjour, je suis Gwenwyfar prêtresse en cette citée, je suis étonnée de voir autant de Dragenkill ici, j'espère qu'il n'est rien arrivé de fâcheux et qu'aucun différent entre nos deux clans ne motive votre venue.

Prêtesse ravi de vous revoir ...

Je me tourna vers cette inconnue

Ravi de mettre un nom sur votre visage, Dame Louvi. Mais votre lapsus est un peu inquiétant. Puis-je connaitre la raison de votre venue ?

Gwenwyfar accepta l'invitation a s'asseoir mais elle fut troublée par les paroles de Louvi.

Qu'entendait elle par "pour l'instant", savait elle qu'au moindre geste hostile en ces lieux les fières Amazones répondraient coup pour coup et qu'elle ne sortirait certainement pas vivante de cette citée.

Un peu mal à l'aise elle attendit qu'une des trois étrangères prenne la parole afin d'en savoir un peu plus sur leurs intentions, pacifiques ou non.

Mais qui pouvait bien être cet être précieux qu'elle venait de perdre. Gwen resta méfiante, ces trois là tenaient-elles les Amazones responsables de la mort de cette personne.

Une chose est sûr elles menaient une enquête pour retracer le parcours du ou de la défunte.

Comme l'a dit Hannibal je dirige le temple d'Artémis si vous souhaitez vous y receuillir et que j'officie une cérémonie pour la disparue il en sera fait selon votre volonté.

Je vous présente d'ores et déjà mes condoléances pour la perte de votre amie.

Gwen fut attirée par le regard de Louvi, quelquechose dans ses expressions, son visage, ses yeux lui semblait familier.

Dame Louvi votre ame est en peine. Ainsi vous avez du perdre une soeur si je comprends bien. Vous avez toute ma sympathie.
Sachez qu il est bon de laisser exploser sa colere, le deuil doit etre fait.

Je me leva

Je vais aller chercher moi meme la commande, mesdames.

Je rapporta de quoi boire et à manger pour detendre les esprits.

Vous êtes donc prêtresse !

Alors dites moi, vous avez dû dernièrement porter les saints sacrements à une femme qui me ressemble.

Mais pourquoi l’avoir tuée !


Ces dernières paroles me firent tressaillir et je me retins de justesse de gifler la jeune femme. Mais au son de sa voix, son intonation je compris que c'était plus un cri de douleur, de désespoir qu'elle venait de hurler et non une accusation qu'elle proférait.

Vous êtes la soeur de Dragonnia n'est ce pas ?

Les évènements qui avaient conduits à la mort de Dragonnia étaient encore très présents dans mon esprit et cette jeune femme venait de raviver la douleur qui commençait à peine à se calmer en moi.

Aelis notre ancienne chef, Dragonnia, deux personnes que je n'avais pu sauver de leurs démons alors que c'était mon rôle en tant que prêtresse, à se demander si j'étais vraiment faite pour ça.

Je n'étais bonne qu'à donner des soins, prêtresse non, simple guérisseuse.

Le regard empli de tristesse je regardais la jeune femme devant moi.

Je ne l'ai pas tuée croyez le bien, au contraire j'ai tout fait pour la sauver, mais j'ai échoué.

Je n'avais pas la force d'expliquer ce qui était arrivé, cet échec je ne l'avais pas encore avalé et me remémorer ces instants pénibles était difficle.

Louvi n’avait pas prononcé un mot depuis qu’elle avait lancé ces accusations. Elle écouta attentivement cette histoire que lui racontait Gwenwyfar, sans rien dire, sans entrecouper son récit de questions inutiles. Elle resta encore longtemps à regarder la prêtresse, sans s’apercevoir qu’elle avait fini de parler.

Et puis elle eut froid. Une chape glaciale l’enveloppa toute entière et la coupa du monde extérieur. Elle ne vit pas le mouvement d’Hannibal, n’entendit pas les paroles de Vhaidra, elle était emprisonnée dans un mur de silence, une enceinte dont elle ne pourrait pas sortir seule.

Son visage devenu livide ne reflétait plus aucun sentiment. Elle était morte de l’intérieur et pourtant son esprit lui continuait à tourner et retourner la même question. Pourquoi ?

Elle se tenait raide sur sa chaise, les yeux dans le vide, le vide dans les yeux. Mais elle la vit, cette forme spectrale derrière le comptoir qui regardait la scène. Elle eut envie de s’approcher d’elle, de savoir si c’était l’esprit de Dragonnia qu’elle voyait par delà la mort.

Elle se leva comme un automate, rivant ses yeux sur la seule chose qui la faisait avancer, et marcha lentement, un pas devant l’autre, chaque pas étant plus dur à faire que le précédent.

Elle était presque arrivée, déjà elle tendait sa main vers la forme blanche qui la regardait, déjà ses yeux sans vie cherchaient à rentrer en contact avec la mort qui se tenait devant elle. Mais elle eut beau ouvrir la bouche aucun son ne s’en échappa, et elle baissa le bras, impuissante, avant de s’effondrer sur le carrelage froid au milieu des bavardages des habitués des lieux.

Je resta dans l'expectative au vue de la scene. Diantre, tout va de mal en pis.

Ayant compris que Louvi avait fait un malaise, je sauta de ma chaise pour aller à son secours. Puis je m'arreta et fixa l'endroit que Louvi ne quitta pas pas des yeux.
Ma surprise fut sincere mais tout en gardant le controle de moi, je m adressa à Caramiel :

Caramiel, aidez moi, s il vous plait, à transporter cette Dame.

Ne laissant pas le temps de repondre à Caramiel, il se retourna vers les deux guerrisseuses :

Mesdames, je pense que vous devriez chercher de quoi soigner pendant que Caramiel et moi la transportions.